Essais sur la généalogie partielle de la famille Sanguin de Livry, de nos jours Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis)

Dans son ouvrage consacré à Livry en l'Aulnoye, l'abbé Genty, historien de cette localité, raconte que le " Mercure galant " du mois de juillet 1680 faisait descendre les SANGUIN de Livry d'un noble ancêtre, Pierre Sanguin, chevalier pair de la comté de Saint-Amand en Flandre, juge de la noblesse en 1310 puis de Guillaume Sanguin, échanson de Charles VI et seigneur de Beaumont.Ces prétentions furent reprises vers 1760 au moment où le célèbre d'Hozier dressait l'armorial général de France ( Nouveau d'Hozier, vol 300, 6939) et fit savoir que cette noble famille était éteinte depuis longtemps. C'est dire que la généalogie des familles Sanguin est sujette à erreurs et interprétations car il faut distinguer dès le XVI ème deux de ces familles :

2) Celle de Simon Sanguin, dite de Livry, dont est issus Louis Sanguin, marquis de Livry. Ces deux familles sont probablement parente car elles apparaissent dans les mêmes temps et lieux, la première en 1468 à Brégy en Mulcien (Oise) et la seconde en 1500 à Beaumarchais (Seine et Marne) Ces deux localités situées dans l'aire d'influence de la châtellenie de Dammartin en Goële sont distance d'une dizaine de kilomètres.Mais, faute de texte fiable, nous ne pouvons l'affirmer. Nous nous bornerons à la seconde famille, celle de Livry.

Bref rappel historique.

Il existait deux villages appelé Livry: Le premier citée dans les textes à partir de 862 est Livriacus (Livry en l'Aulnoye) et le second Livry-sur-Seine (77) attestée au XII ème siècle.

Au XI ème siècle, Livry en l'Aunoye, à 15 kilomètres à l'Est de Paris, était dotée d'un château-fort en bois gardant les limites orientales du comté de Paris, face au comte de Champagne. Il fut tenue par de nobles seigneurs tels ceux de Châtillon-Montjay, puis à partir de 1107 par les héritiers de Guillaume de Garlande, suivis par les comtes ardennais de Grandprés et enfin par les Chambly, toutes familles disparues de la région à l'issue de la guerre de Cent-Ans.

Au XVI ème siècle, époque où apparaît la famille Sanguin, la châtellenie de Livry a perdu la plus grande partie de son intérêt militaire pour diverses raisons ( La Champagne n'est plus une menace, le trafic commercial généré par les Foires de Champagne a définitivement disparu, etc.) mais assume la garde de la vaste forêt qui l'entoure.

Attendue depuis longtemps, la Renaissance agricole est en marche et les terres disponibles présentent un intérêt économique évident pour la bourgeoisie parisienne qui a supplanté l'ancienne noblesse.

Après le comte de Dammartin Antoine de Chabannes, décédé en 1488, son fils Jean de Chabannes seigneur de Saint-Fargeau époux de Marguerite de Calabre lui a succédé mais doit vendre la plupart des biens fonciers de son défunt père. C'est dans ce cadre qu'il aliène le 31 avril 1499 la seigneurie châtellenie de Livry en l'Aulnoye, encore dotée de terres inféodées dans les localités proches, vestiges de sa puissance féodale passée.

L'acquéreur de Livry est un certain Simon SANGUIN, qui devient ainsi suzerains de plusieurs fiefs et dont voici la généalogie.

1 ère et 2 ème génération de la famille Sanguin de Livry.

Blason Sanguin de Livry Le premier maillon des Sanguin de Livry est Simon SANGUIN, riche bourgeois parisien, drapier de son état, établi rue Saint-Honoré, dans la Capitale du royaume. On estime qu'il était né vers 1430 mais on sait seulement qu'il fut acquéreur en 1489 d'une propriété de 17 arpents située à Livry-en-l'Aunoye, au lieu dit " les Closeaux ". Le patronyme de son épouse nous est encore inconnu. Son fils aîné Simon Sanguin, second du nom, né vers 1460, acquis la charge de gruyer de la forêt de Livry, le 29 novembre 1493 en remplacement de Fleury de Bellemain, confirmée à Senlis par lettre royale datée du 17 juin 1498. Outre cette fonction d'officier du roi chargé de l'administration des forêts royales, il était receveur des tailles de l'élection de Paris et agrandit rapidement l'héritage reçut de son père comme on peut le constater d'après la chronologie ci-dessous ;

- Le 21 avril 1499, acquisition des seigneuries de Livry et de Coubron par retrait lignager de Jean de Chabannes, comte de Dammartin en Goële. L'aveu rendu au roi est daté du 17 mars 1501.

- Le 4 février 1500, acquisition de l'étang de Beaumarchais, avec 123 arpents et la maison du fief de la Porte dans la même localité venant du comte de Dammartin. Son fils aîné Nicolas échangera ce fief le 25 juin 1516 avec Pierre Legendre, seigneur de Magny et d'Alincourt.

- Le 2 décembre 1504, achat de terres à Dugny ( Seine Saint Denis) venant de Marguerite Rotier épouse Girard Beaucosté.

- A date non précisée, achat à Paris d'une maison rue Guignebert et d'une autre maison rue Saint Honoré, à l'enseigne du château de Reson. Avec en outre une maison et des terres à Fontenay-le-Bel, les bordes de Crépy-en Valois (Oise), des terres et vignes à Dugny, Villemomble ainsi que la baronnie, le moulin et les charges de Garges. Ces précisions nous sont connues par l'acte de succession daté du 13 septembre 1513 passé devant Simon Vandigny, notaire du roi

Par son second mariage avec Marguerite le Cocq (ou Lecocq) fille de Gérard (III ème du nom), seigneur d'Esgrenay en Brie et de Gilette de Corbie, famille anoblie en 1363, Simon Sanguin entrait dans le cercle des parlementaires parisiens possédant une assise foncière de premier plan.

Il devenait ainsi beau-frère de Gérard (IV) Le Cocq, seigneur de Noisy-le-sec, Esgrenay, Coupvray, La Houssaye en Brie et de son épouse Etiennette Balue, fille de Nicolas Balue, seigneur de Fontenay en France et Goussainville et nièce du cardinal Jean Balue ainsi que de Charles d'Alençon, bâtard du duc René d'Anjou, époux de sa sour Germaine Balue, propriétaire du fief des Porcherons à Paris. Il était également beau-frère de Catherine Le Cocq, épouse de Jean de la Haye, seigneur de Vaujours et en partie de Noisy-le-sec et Bobigny et cousinait à divers degrés avec Jacques Charmoulu, changeur du Trésor et seigneur en partie de Villemomble, de Marguerite Culdoé, fille de Charles, maître des comptes ainsi que de Pierre de l'Esclat, Général des Finances et seigneur du fief Mondieu à Bondy, fils du célèbre banquier lombard Pierre de l'Esclat, alias Schiatta. Citons pour mémoire Marie Sanguin, vraisemblablement sa sour, épouse de Jacques Le Clerc du Cottier, seigneur en partie de Livry puis d'Aulnay.

Simon Sanguin s'était marié successivement ;

1) En première noce, vers 1490 avec Marie MARTIN, sur laquelle nous ignorons tout, sinon qu'elle possédait des biens à Vémart, Villemomble, Dugny et Garges. De cette union naquit Nicolas SANGUIN, futur seigneur de Livry et maillon de la branche aînée dont nous trouverons la postérité en A.

2) En seconde noce avec Marguerite LECOCQ ( Le Cocq) fille du conseiller au Parlement Gérard Lecocq et de Gilette de Corbie. Cette postérité est en B.

Il décédera au début de l'année 1513 et sera inhumé à Paris en l'église Saint-Merri. Sa postérité suit.

3 ème génération

A) Enfants du premier mariage de Simon Sanguin avec Marie Martin 1) Nicolas SANGUIN , né vers 1490, succédera à son père la tête de la seigneurie châtellenie, seigneurie et terres de Livry dont il rendra aveu en 1518 . Il avait été nommé avocat au Parlement à compter du 9 mars 1513. Cela dut lui être utile car il était avec son demi-frère Jean Sanguin l'exécuteur testamentaire de son défunt père par acte notarié daté du 11 septembre 1513, passé devant maître Simon Vandigny, notaire du roi divisant ses biens propres en 7 lots, dont un réservé à Marguerite Lecocq, seconde épouse du défunt. Malgré un second acte passé à la même date mais dans une étude différente, celle de maîtres Pierre Chevalier et Simon Haudequin. Les dispositions testamentaires ne furent pas appliqués car il y eut contestation puis procès en la cour du Parlement qui décida le 23 mars 1526 que la seigneurie de Livry devait être divisée en deux parties. Ce sont ces dispositions qui expliquent que certaines propriétés inféodées furent partagées, notamment les fiefs Hugo et Saint-Christ à Bondy. Nicolas Sanguin, décédera dans la seconde quinzaine du mois de septembre 1545 et avait successivement été l'époux de;

1) Jeanne Sauvage dont la postérité figure en C

2) Jeanne de Louviers, fille de Jean de Louviers, échanson du roi et de Guillemette de Corbie et veuve de Jean Le Camus, secrétaire du roi et notaire à la Cour du Parlement. Sa postérité figure en D.

B) Enfants du second mariage de Simon Sanguin avec Marguerite Lecocq :

1) André Sanguin conseiller au Parlement, bailli de Fresnes, reçu en héritage les maisons sises à Paris rue Saint-Honoré et rue Guignebert mais devait partager avec sa sour Françoise. Il serait resté célibataire et on ne lui connaît pas de postérité.

2) Claude Sanguin, marchand drapier à Paris, hérita de terres à Livry et de 420 Livres tournois à partager avec son frère Jean Sanguin. Il était seigneur de Sainteny.

3) Jean Sanguin , receveur de tailles à Paris, reçu les terres et la maison de Fontenay-le-Bel ainsi que des terres à Montfermeil. Il aurait été marié à cette époque à Anne CHEVALIER puis aurait épousé en seconde noce Marie SIMON avant de décéder vers 1539. Des précisions pourraient être apportées en consultant un acte de 1540

4) Françoise Sanguin, citée précédemment, épouse de Pierre TRESAULT ou Hisault), 1er huissier de la cour du Parlement, hérita pour partie des 2 maisons à Paris.

5) Jeanne Sanguin, religieuse à Poissy, citée dans un acte daté du 31 septembre 1504 devant passé devant Barthélemy THIBAULT et Jean JANOUART notaires à Paris.

6) Louise Sanguin, n'est pas citée dans l'acte successoral de 1513 mais seulement dans la généalogie dressée par l'abbé GENTY et le père Anselme. Elle aurait été l'épouse de Charles de Louviers, gentilhomme ordinaire de la maison du roi.

4 ème génération

C) Enfants de Nicolas Sanguin et Jeanne Sauvage ( 1er mariage)

a) Marie Sanguin, épouse Jean POSTEL, seigneur d'Ormoy. Elle était veuve en 1572

b) Catherine Sanguin, épouse le 22 janvier 1533 Christophe Le PICART, écuyer et avocat au Parlement , seigneur d'Arzillemont, d'Aubigny et Sévigny-la-Forêt ( Ardennes) cette dernière acquise de Jean TAILLIER, sergent royal au baillage de Vermandois. Catherine était dame de Beaumont en Thérache et en partie de Livry en l'Aunoye lorsqu'elle décéda le 10 mai 1544, suivie par son époux le 15 mars 1549. Tous deux furent inhumés en la chapelle d'Orgemont située au cimetière des Saints Innocents à Paris.

c) Anne Sanguin, dont la filiation est à confirmer. Elle est citée dans un contrat de mariage daté du 9 août 1518 et paraît avoir été l'épouse de Jacques LE CLERC du COTIER rapporteur de la Chancellerie, mais nous n'avons pas été en mesure de consulter ce dossier.

D) Enfants de Nicolas Sanguin et Jeanne de Louviers (2 ème mariage)

1) Jacques SANGUIN, premier du nom, né vers 1520, fils aîné et avocat au Parlement, devint seigneur de la seigneurie, terre et châtellenie de Livry pour laquelle il rendit hommage au roi en janvier 1546. L'année suivant, le 29 novembre 1547, il épousa Barbe de Thou, fille de feu Augustin, seigneur de Bonneuil en France, Président au Parlement et de Claude de Marle de Versigny. Un contrat en donation mutuelle fut paraphé le 13 août 1548

Par ce brillant mariage Jacques Sanguin entrait dans une famille qui tenait le haut du pavé à cette époque car il était beau-frère de Christophe de Thou, premier Président du Parlement, seigneur de Cely et de la seigneurie châtellenie du Génitoy, de nos jours à Bussy Saint Georges (Seine-et-Marne) également bailli de Milly en Gatinais et de l'évêque de Chartres Nicolas de Thou. Du côté de sa mère, Jacques Sanguin était neveu de Charles de Louviers, lequel participa activement à l'assassinat de l'amiral de Coligny le 22 août 1572, attentat qui donna le signal de la Saint-Barthélemy contre les protestants. Jacques Sanguin fut échevin de la ville de Paris de 1567 à 1569 puis Lieutenant des Eaux et Forêts, charge qu'il conserva jusqu'à sa mort survenue en 1587. A partir de 15 70 environ, il avait partagé la seigneurie de Livry avec son neveu Nicolas Georges le Picart, gruyer de la forêt de Livry et Bondy lequel rendit foy et hommage au roi le 28 juin 1574 pour moitié de la seigneurie. Un accord eu lieu entre les deux parties le 20 janvier 1575 afin d'éviter de conserver les contestations, notamment à propos des droits de Justice. Nicolas Georges LE Picart fut assassiné en 1585. et sa veuve épousa Charles MAILLARD, seigneur des Boulets.

En 1579, Jacques Sanguin entra en conflit contre l'abbaye augustine Notre-Dame de Livry dont l'abbé lui contestait son droit de justice. Le conflit dura jusqu'en 1584 et il eut gain de cause car l'abbé fut débouté de ses prétentions. A une date ignorée, le seigneur châtelain de Livry avait épousé en seconde noce Anne Duchemin ( ou Jacquemin) dont il n'eut apparemment aucun enfant. Il décéda en 1587. Sa postérité avec Barbe de Thou figure en E.

2) Christophe Sanguin, chanoine de Notre Dame de Paris, adversaire déclaré des protestants et grand Ligueur, signataires d'une lettre adressée à Philippe II roi d'Espagne le 20 septembre 1591 pour le remercier d'intervenir contre les Huguenots. Il fut d'ailleurs arrêté puis proscrit par le roi Henri IV en 1594 mais réintégré l'année suivante.

3) Madeleine Sanguin épouse d'André MAILLARD, conseiller au Parlement

4) Marie Sanguin , religieuse à Poissy, comme sa tante Jeanne.

5 ème génération

E ) Enfants de Jacques ( 1er) Sanguin et Barbe de Thou

1) Jacques SANGUIN, second du nom né vers 1548, épousa le 15 septembre 1577 Marie DU MESNIL, fille de l'avocat général fille Denis du Mesnil, seigneur de Crocquelaine et de Claude VIALAR de HERCE. Il hérita le 5 octobre 1587 de la moitié de la seigneurie châtellenie de Livry , l'autre moitié revenant à Scipion de Mare au nom de sa femme Anne LE PICART, mais ils disparurent vers 1597. Leur part revint à leurs enfants mineurs mais sera gérée par leur oncle et curateur Charles de Mare, apparenté au fermier général Antoine de Mare. Une partie était constituée par une rente de 300 livres à valoir sur la seigneurie de Merlan dont la particularité était d'être à cheval sur Noisy le sec et Bondy depuis la donation du roi Robert II le Pieux en 1003. Cette seigneurie avait été aliénée en 1577 au notaire du roi Guillaume Dumont). En vertu d'un contrat passé en décembre 1598, cette rente revint à Catherine DUMONT, fille du seigneur de Merlan, épouse de Constantin CHEVALIER, ce qui confirme que les seigneurs de Livry possédaient des droits sur la seigneurie de Merlan.

En cette période de troubles religieux, Jacques ( II ) Sanguin servit fidèlement le roi Henri IV ( 1598-1610) et fut Prévôt des Marchands de 1606 à 1610, puis réélu pour 2 ans du 24 juin 1610 au 24 juin 1612 sur intervention personnelle de la Régente Marie de Médicis veuve du défunt roi. En 1613, Jacques Sanguin partageait sa seigneurie de Livry avec Antoine LEMAIRE, seigneur de Parsefontaine , époux probable d'une fille de Scipion de MAR, mais détenait les droits seigneuriaux car c'est lui qui rendit aveu au roi en 1620 Jacques (II) Sanguin décéda à Paris le 28 décembre 1626 et enterré en l'église Saint-Merri, suivi le 21 mars de l'année suivante par sa veuve Marie Du Mesnil. Leur postérité figure en F

2) Christophe Sanguin, deuxième du nom chanoine de Paris comme son oncle Christophe puis prieur de Ceton, mort en 1601

3) Jeanne, épouse le 24 avril 1659 Geoffroy le Camus, conseiller du roi seigneur de Pontcarré et Torcy 4) Claude (f) femme de Claude du Puy, conseiller au Parlement

6 ème génération.

F) Enfants de Jacques (II) Sanguin et Marie Du Mesnil

1) Christophe Sanguin (3), né en 1577, débuta comme conseiller de ville en 1607puis devint conseiller au Parlement de Paris en janvier 1612, confirmé le 20 mars 1613 puis président de la 3 ème chambre aux enquêtes avant d'être seigneur de Livry à la suite du partage des biens de son défunt père daté du 19 janvier 1629. Il rendit hommage au roi à ce titre le 3 août 1630. A cette date il était président de la 5 ème chambre aux enquêtes du Parlement et prévôt des marchands de Paris depuis 1628. En 1632, il fut nommé capitaine des chasses du roi pour le ressort des forêts de Livry et de Bondy. Christophe Sanguin avait épousé le 4 janvier 1604 Elisabeth SEGUIER, fille du maître des comptes Jean Seguier et de Marie Hulin. Ce couple était apparenté à Jacques Le Coigneux, conseiller et ami intime de Gastion d'Orléans, frère de Louis XIII. Christophe Sanguin mourut dans son hôtel parisien le 28 septembre 1641 et sa postérité en G.

3) Augustin Sanguin seigneur de la Villeneuve de Livry. On ignore tout de lui

4) Charles Sanguin , conseiller d'état, puis notaire et secrétaire du roi devint commis du secrétaire d'Etat Brulart de Puisieux avant de devenir gentilhomme ordinaire en 1638 puis maître d'hotel ordinaire du roi en 1649 . Il avait épousée le 30 novembre 1629 Marie Dolé , fille de l'intendant des Finances Louis, seigneur du Vivier et de Marie Constant. Il décéda en novembre 1666 et inhumé le 23 de ce mois en l'église Saint-Paul à Paris. Sa postérité figure en H.

5) Nicolas Sanguin, deuxième du nom, conseiller au Parlement de Paris et chanoine de Notre-Dame de Paris avant d'être évêque de Senlis. Il travailla en 1628 à la réforme de l'abbaye de Saint-Denis puis fonda le monastère de la Sainte Vierge puis se démit en 1652 de l'évéché de Senlis en faveur de son neveu Denis Sanguin, fils de Charles . Nicolas ( II ) Sanguin mourut au Louvre le 15 juillet 1652 et fut inhumé à Senlis au monastère de la Présentation.

6) Denis Sanguin prieur et seigneur de Saint Pavin.

7) Henri Sanguin , seigneur du Chastinet, gentilhomme ordinaire de Monsieur frère du roi.

8) Anne Sanguin, épouse d'André LAURENT, seigneur de Ferrière, médecin du roi.

9) Madeleine Sanguin , née en 1590, religieuse de Sainte-Claire puis moniale au monastère de la Sainte-Vierge fondé par son frère où elle mourut le 22 décembre 1670.

10) Marie Sanguin, née en 1597 dont la vie fut en tout point identique à celle de sa sour Madeleine. Elle mourut dans le même monastère le 28 janvier 1674.

7 ème génération

G) postérité de Christophe SANGUIN et Elisabeth SEGUIER

1) Denis Sanguin hérita à la mort de son père de la seigneurie de Livry et de la charge de capitaine des chasses du roi pour la forêt de Livry et Bondy. Il resta célibataire et céda ses droits sur la seigneurie de Livry le 5 juin 1651 à ses deux frères Jacques et AntoineSANGUIN.

2) Jacques Sanguin, troisième du nom, surnommé Perquinolle, écuyer et gentilhomme ordinaire du roi, seigneur de Livry de 1651 à 1659.

3) Antoine Sanguin , grand prévôt de Chablis, co-seigneur de Livry avec son frère Jacques. Il aurait été l'époux de Marie Simon dont naquit Antoinette SANGUIN épouse de Nicolas de Pardieu.

4) Nicolas Sanguin officier du roi, mort avant 1651. En 1659, la seigneurie de Livry quitta la branche aînée des Sanguin de Livry car les frères Jacques et Antoine SANGUIN la cédèrent à Claude MENARDEAU, seigneur de Champré , directeur et contrôleur des finances. Ce dernier la conserva 2 ans et la revendit en 1661 au Comte d'Estrade, ambassadeur de France en Angleterre lequel la revendit en 1663 à Louis Charles, marquis de MAILLY et de Nesles, Prince de l'Isle, capitaine des chasses de Livry, époux de Jeanne de MOUCHY. Le nouveau seigneur fit établir en 1664, un nouveau plan terrier de son domaine mais il était souvent absent car c'était un militaire qui fit les sièges de Louis XIV, Thionville, Ypres, Dunkerque, Fribourg, Bordlingen, les conquêtes de Flandres et de Hollande. De ce fait il ne pouvait entretenir son domaine qu'il revendit le 5 septembre 1668 à Jacques ( III) SANGUIN, fils de Charles SANGUIN et Marie DOLE, neveu de Christophe SANGUIN. Ainsi la seigneurie de Livry et ses terres inféodées revenaient à la branche aînée des Sanguin

H ) Postérité de Charles Sanguin et de Marie Dolé

1) Jacques Sanguin, troisième du nom, racheta le 5 septembre 1668 la seigneurie châtellenie de Livry précédemment tenue par le marquis de Mailly ainsi que les droits de suzeraineté afférents sur Bobigny, Drancy et Bondy. Il était alors conseiller du roi et son maître d'hôtel ordinaire depuis 1649. Puis il acheta en 1676 la charge de premier maître d'hôtel du roi, devenant l'un des familiers de la Cour. Jacques Sanguin avait épousé le 3 janvier 1647 Marie de BORDEAUX fille de Guillaume de Bordeaux et de Marie CANNALE, surintendant des finances. Elle était veuve de Jean du Pré, seigneur de Cossigny, Jacques Sanguin décéda lors d'un déplacement de la Cour le 1er septembre 1680 au château ardennais de Rumilly. Son épouse mourut le 22 janvier 1689 dans son château de Livry. Leur postérité figure en J.

2) Denis SANGUIN, évêque de Senlis après son oncle Nicolas.

8 ème génération

J ) Enfant unique de Jacques Sanguin et Marie de Bordeaux.

Louis SANGUIN, premier du nom, baptisé le 4 juillet 1648 dans la chapelle du Palais Royal, devint colonel du régiment de cavalerie de Béringhem en 1674. Il épousa le 11 janvier 1678 à Marie Antoinette de BEAUVILLIERS, fille de François, duc de Saint Aignan et de Antoinette JANSSEN. Il hérita de son père de la seigneurie de Livry qui sera érigée en marquisat à son profit en 1688 et deviendra également seigneur du Génitoy - aujourd'hui Bussy Saint-Georges (Seine-et-Marne) - domaine avec château ayant appartenu à la famille de Thou puis à son beau-père Guillaume de Bordeaux. C'est dans le château de ce domaine que Madame de Montespan aurait accouchée en 1672 de Louis César de Bourbon, comte du Vexin et bâtard du roi Louis XIV. Louis ( 1er) Sanguin, surnommé de ROCQUECOURT par le roi dont il était chambellan, mourut à une date ignorée. Sa femme décéda le 13 novembre 1729 à Paris à l'âge de 76 ans. Leur postérité figure en K.

9 ème génération

K) Postérité de Louis (1er) Sanguin et Marie Antoinette de Beauvilliers.

1) Louis Sanguin, second du nom, baptisé par Bossuet le 5 avril 1679 et parrainé par le roi Louis XIV, hérita de la seigneurie de Livry à la mort de son père. Il acquis le 23 décembre 1694 la seigneurie et le château du Raincy vendu par les héritiers de la princesse Anne Gonzague de Clèves, laquelle l'avait acquis en 1663 de l'Intendant des Finances Jacques Bordier. Louis Sanguin fit réaménager le château en le mettant au goût du jour et obtint en 1700 l'autorisation royale afin d'y transférer le siège de sa châtellenie et du marquisat de Livry, car le château de ce lieu était en mauvais état. Mousquetaire du roi depuis 1693 , il participa à la bataille de Nerwinde avant de devenir capitaine au régiment de cavalerie de Berry (commission du 30 mars 1695) Il devint ensuite Maître de camp du régiment de cavalerie SANGUIN, devenu Ray, il obtint le grade se Brigadier par brevet du 26 octobre 1704 et combattit avec le maréchal de Villars en 1705. Nommé capitaine des chasse du roi pour les forêts de Bondy et Livry le 2 mai 1707, il reparti à la guerre, combattit ensuite à Oudenarde, en 1708, Malplaquet et 1709 et servit jusqu'en 1712 aux sièges de Douay, du Quesnoy et de Bouchin. Nommé Lieutenant Général des Armées, il était marquis de Livry comme son père ainsi que seigneur de Sevran et du Génitoy, Il avait épousé le 9 décembre 1706 Marie Madeleine ROBERT, fille de Louis , seigneur de l'Hay et la Fortelle, et de Anne MAUDET. C'est lui qui aurait vendu le château de Livry à Pierre GRUYN avant de revenir mourir à Livry le 3 juillet 1741 à l'âge de 62 ans. Sa postérité figure en L .

2) François Sanguin , ambassadeur de France au Portugal, Espagne et Pologne, abbé de Livry .

3) Paul Hyppolite, chevalier de Malte, colonel du régiment du Nivernais, mort maréchal de Camp en 1729.

10 ème génération

L) Enfants de Louis (II ) Sanguin et Marie Madeleine ROBERT.

1) Paul Sanguin, né à Versailles en 1709, seigneur marquis de Livry, colonel du régiment de Perche, époux de Marie Christine de Maniban en 1741, sans postérité connue.

2) Hyppolite François Sanguin, né en 1715, sera co-seigneur de Livry après son frère aîné Paul puis deviendra marquis de Livry après le décès de son père. Il fera ensuite aménager entre 1765 et 1770 le château à Benouville, près de Caen par l'architecte Nicolas Ledoux (1736-1806) qui venait de son épouse Thérèse Bonne Gillain de Benouville. Il était chef d'escadre des armées du Roy, Seigneur du fief des Tournelles à L'Hay-les-Roses (94) et du Génitoy etc..

3) Louis, Marie Sanguin, né le 1er novembre 1721, sera abbé de Notre-Dame de Livry. Ainsi il pourra gérer les biens que ses ancêtres avaient contesté aux religieux de ce lieu au XVI ème siècle.

précédente accueil suivante