|
La mise en
exploitaion du terroir bondynois au temps jadis
Depuis les origines, le terroir de Bondy
représenté englobait jusqu'en
1905 l’actuelle localité
de Pavillons-sous-Bois. Comme la plupart des terroirs voisins,
il était morcelé en fiefs, c'est
à dire de propriétés
attribuées à l'origine
à un noble seigneur, et
en terres roturières. Ces deux sortes de
propriétés foncières
était gérées de diverses
manières, soit dierectement par leurs
propriétaires, soit
par versement d'un cens - revenu fixe versé par
l'occupant, soit par versements en nature sur la
production - le champart- ou bien encore baillés par baux
ruraux à
des fermiers.
Les plus grands propriétaires fonciers de Bondy
étaient
dans l'ordre; le
prieuré clunisien de Saint-Martin-des Champ, le seigneur de
Livry, l'ordre des Templiers, l'abbaye Notre-Dame de Livry et
la
seigneurie de Merlan relevant des abbayes d'Argenteuil et de
Saint-Denis. De nombreuses autres
seigneurs étaient
présents mais avec des propriétés
moins importantes.
Au fil des siècles, on ne compte pas moins de 9 fermes
exploitants le terroir, de celle de la Main-Ferme en 1160 à
la "petite ferme" du XVII ème
siècle, avec un
regroupement des propriétés qui suivi
la guerre de Cent-Ans et la disparition
de la vieille noblesse.
Après cette guerre, le prieuré de
Saint-Martin-des Champs
échangea
sa ferme du carrefour avec son homologue de Livry
puis vendit ses biens, conservant
néanmoins sa ferme ferme de la Grange et la
totalité de ses bois.
Puis l'acquéreur, l'avocat Philibert Regnard
déjà
seigneur du Raincy, acquit la "ferme
des trois maillets", lointain héritage des Templiers, afin
de la
détruire poue bâtir à la place son
château d'apparat à l'entrée
du Village.
De son côté, l'abbaye de Livry regroupa
toutes ses terres
exploitée par sa feme du Brichet, tandis que
le seigneur de Merlan céda une partie
de ses
terres bondynoises au chevalier
Clément
de Raison avec la ferme du Vieux-Château et le moulin.
Au total les surfaces cultivées vets
1700 présentait
approximativement 1200
arpents, soit les deux tiers du terroir, le
tiers restant
étant composé de terres en alleux (environ 80
arpents) et de clos, de vergers et jardins appelés courtils
jouxtant les maisons d'habitation et propriétés
baillées à des bourgeois parisiens. auxquels
s'ajoutaient
les bois dont ceux des Templiers et de Saint-Martin gardés
en
réserve foncière. Pour sa part, la
seigneurie de
Merlan totalisaient 450 arpents, 200 à
Noisy-le-sec et 250
à Bondy.
La plupart des fermes portèrent le nom du
fief sur
lequel elles étaient construites à l'origine,
tandis que
leurs bâtiments d'exploitation
étaient implantées sur
l'artère principale du village, probablement
tracée
d'après le chemin romain menant de Saint-Denis à
Chelles.
La
carte en
couleurs ci-dessous est cliquable sur les chiffres afin
d'accéder aux fermes et leurs seigneurs respectifs.
|
|
La production
agricole.
Au fil des siècle, la production agricole des fermes
comprenait une majorité de diverses cultures
céréalières (blé,
méteil, orge, avoine) fourragères (betteraves,
choux etc..) potagères ( légumes divers,
asperges) et vivrières.
La vigne était cultivée sur la partie Ouest,
côtoyant Noisy-le-sec et sa colline propice
à la production vinicole. La plus grande surface
était au lieu-dit "plant de Bondy" et des treilles
étaient exploitées pour la consommation
personnelle des habitants. Il y avait d'ailleurs un pressoir
à la ferme du Brichet et un four à celle de
l'Oiselet. Par contre, l'abbaye Saint Martin des Champs utilisait le
pressoir de Noisy le sec où elle possédait
quelques vignes.
Les vergers étaient nombreux aux abords du village et l'on y
cultivait au XVI ème siècle une
variété de pommiers dits « de Bondy
» qui existe encore de nos jours.
Cluny et Saint Martin des Champs exploitait peu ses bois mais les
conservaient comme réserve foncière. Il
n’en était pas de même pour les autres
seigneurs et au XVI ème siècle, on produisait
dans les bois de Bondy et de Livry du charbon de bois qui
était exporté à Paris par
péniches depuis le port de
Noisiel, sur la rivière Marne.
On pratiquait également la pisciculture dans les nombreuses
mares alimentées par un réseau de
fossés qui se jetait en aval dans le grand
étang qui fut doté vers 1450
d'un système de vidange assurant la
régulation. Le
trop-plein se déversait dans le ruisseau de la
Molette dit aussi Moleret.
Il venait de Rosny-sous-Bois au sud et s'écoulait vers le
nord, en direction de Saint Denis. Disparu avec l'urbanisation, ce
ruisseau est
aujourd'hui entièrement canalisé.
Le poisson élevé sur place (carpes, tanches,
anguilles et brochets ) était vendu à la
criée à Paris par des marchands ambulants.
|